Un Témoin en Guyane, écrivain - le blog officiel

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ÉNERGIES PROPRES, ÉNERGIES DURABLES... DE FAUSSES PROMESSES ?

16/05/2013

Entre l'enclume du libéralisme

et le marteau des contre-vérités


On veut bien des carburants verts, on veut bien préserver la couche d'ozone, on veut bien sauver la planète. Pas de problème sur la volonté qui nous anime à ce niveau. Mais comment s'y prendre ? Comment changer les comportements pour passer du statut de simple consommateur à celui de citoyen disposant d'éléments fiables et véritables pour apporter sa pierre à la construction de la Cité ?

 

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Je vous propose ici deux documents à mettre en perspective : l'un est un film documentaire présenté par Arte, à voir et à revoir... où l'on apprend un certain nombre de choses édifiantes, comme les choix néo-libéraux qui sont opérés afin de consacrer des milliers d'hectares à la production de bio-masse (principalement le maïs, très gourmand en eau et dont la culture assèche peu à peu les nappes phréatiques du sud-ouest de l'Hexagone)... au lieu de consacrer ces terres arables à la production maraîchère qui pourrait aider à nourrir des populations entières. Ces mêmes choix qui entraînent un peu partout dans le monde des déforestations massives, notamment en Indonésie et en Amazonie.

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Une information qui laisse rêveur (ou rêveuse, vous en êtes peut-être) : produire une tonne de bio-masse produit 3 tonnes de CO2 qui filent dans l'atmosphère.

 

 

 

Mais voyons la présentation par la chaîne Arte du documentaire qu'elle propose :

« D'ici à 2050, les fournisseurs d'électricité devront produire de l'énergie sans émettre de dioxyde de carbone (CO2). L'éolien et le solaire font naître des espoirs, alors qu'ils ne couvrent que 1 % de l'approvisionnement en énergie en Europe. En revanche, l'industrie du biogaz se développe. Seul souci : pour alimenter cette filière, il faut de la biomasse, matière organique, qui, après transformation, produira de l'énergie. À l'origine, celle-ci devait provenir des déchets agricoles. Mais, au final, les exploitants préfèrent cultiver du maïs, et utilisent pour cela... du fioul. L'essence consommée par les 7 500 centrales de biogaz allemandes génère ainsi 2,5 millions de tonnes de CO2 par an, des données qui n'entrent pas dans le bilan carbone de l'Union européenne. Cette céréale sert aussi de base aux biocarburants. En Europe, l'extension de sa production se fait au détriment des parcelles en fourrage ou des tourbières qui constituent d'importantes réserves de CO2. Au Brésil, elle provoque la destruction de pans entiers de la forêt amazonienne, libérant au passage des tonnes de gaz à effets de serre. En Europe, les centrales thermiques sont censées remplacer le charbon par du bois, mais les résultats ne sont guère probants. Partout, des multinationales régissent le marché de l'énergie. Ce documentaire donne la parole à des syndicalistes paysans, des experts, des commissaires européens et des militants écologistes pour mieux décrypter certaines collusions d'intérêt entre politiques et industriels ».

Si vous avez raté la première diffusion mardi soir,

Date(s) de rediffusion : Samedi, 18 mai 2013, 10h45

Mardi, 28 mai 2013, 09h25 ou bien

revisualiser pendant 7 jours sur

http://videos.arte.tv/fr/videos/la-fausse-promesse-d-une-energie-propre--7495620.html

 

Dans le même temps, je tombe ce jour, sur un site s'autodéfinissant comme « la référence du green business » qui présente un appel à projets pour mieux valoriser la bio-masse lancé par l'Ademe :
« Biocarburant, chaleur, électricité, la biomasse est une ressource renouvelable au potentiel encore trop peu développé. Pour encourager les industriels à se mettre au vert et faire progresser les usages de la biomasse, l'Ademe lance un appel à projets destiné à soutenir financièrement des innovations industrielles dans le domaine des bioraffineries (chimie du végétal, biocarburants) et/ou de la production d'énergie propre à partir de biomasse.

Cet appel à projets cible en priorité les industriels des filières de transformation de la biomasse, de la chimie, des matériaux ou de l?énergie souhaitant substituer les matières premières fossiles par des matières premières renouvelables. L?Ademe souhaite particulièrement encourager la transposition de projets de recherche industrielle sur des installations pilotes ou de démonstration.

« Actuellement, il est estimé que seulement 8% des matières premières de l'industrie chimique française sont d'origine renouvelable », regrette l'agence de l'environnement. Or « cette filière industrielle a déclaré s'engager à utiliser 15 % de matières premières d'origine végétale d'ici à 2017 et à diversifier les ressources utilisées ».

La date de clôture pour la soumission des pré-candidatures est fixée au mercredi 12 juin 2013 à Minuit. En cas de sélection, un projet complet devra être élaboré d'ici à mi-septembre 2013 ».

Tout cela est bien précipité, non ?

deforestation amazonie

 

 

 

 

 

 

 

Depuis lors, l'annonce d'une limitation d'un certain nombre de subventions pour 2020 a donné un coup d'accélérateur furieux à la déforestation...

Quand en finira-t-on avec la chimère d'une énergie verte menée par le grand business mondial, parce que c'est rentable ?

Non, l'énergie propre ne sera pas immédiatement rentable. Non, l'énergie durable n'est pas bonne pour la planète si elle n'est pas renouvelable. Nos politiques doivent imposer des investissements massifs, qui ne donneront un retour qu'à long terme. C'est la lutte du temps électoral et du temps réel. C'est la lutte du commerce et du politique.

En 2005 il était patent que près de 20 % de la plus grande forêt tropicale de la planète, qui abrite environ 30 % des espèces animales et végétales du monde, avait été perdue au profit notamment des activités agricoles.




16/05/2013
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