Un Témoin en Guyane, écrivain - le blog officiel

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QUE SERA, SERA...

22/02/2014

Montebourg confirme la renaissance

d'une compagnie nationale des mines

Dépèche AFP du 21/02/2014

 

Montebourg.jpgLe ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg confirme vendredi dans un entretien au Parisien la «renaissance» d'une « Compagnie nationale des mines de France » (CMF), dotée d'un budget de 200 à 400 M d'euros et chargée d'explorer les sous-sol français et étrangers.

« Avec l'appui du président de la République, j'ai organisé la renaissance d'une compagnie nationale des mines pour prospecter et exploiter d'abord notre sous-sol - tout en respectant les aspirations environnementales de nos concitoyens», explique M. Montebourg. «Cette société s'appellera la Compagnie nationale des mines de France (CMF).

« Elle accompagnera aussi l'exploitation du sous-sol de nos territoires d'outre-mer, comme en Guyane, où nous disposons de réserves d'or considérables et où sévit un orpaillage sauvage. Là-bas c'est la loi de la jungle dans le secteur minier », assure le ministre.

« Nous explorerons aussi le sous-sol d'autres pays. Les pays d'Afrique francophone, notamment, aimeraient travailler avec nous plutôt que d'avoir affaire à des multinationales étrangères », dit M. Montebourg, précisant que la nouvelle compagnie publique aura également « vocation à travailler en Asie centrale et en Amérique du sud ».

Afin de créer cette nouvelle entreprise publique, « la France va fédérer l'agence des participations de l'État (APE) et le bureau des recherches géologiques minières (BRGM) qui ensemble vont investir entre 200 et 400 M d'euros sur cinq à sept ans», précise le ministre. «Nous sommes en train de boucler le budget de l'entreprise».

Selon Arnaud Montebourg, l'industrie minière n'appartient «absolument pas» au passé. «Nous recherchons du lithium par exemple, un métal fondamental pour les batteries des véhicules électriques...Avec notre nouvelle compagnie minière, nous protégerons nos intérêts nationaux !», affirme-t-il.

La France n'avait pas créé d'entreprise publique depuis 1993 et l'avènement du Laboratoire français du fractionnement et des biotechnologies.

Alors que M. Montebourg est interrogé sur ce « grand retour de l'État actionnaire » après l'annonce de l'entrée dans le capital de PSA, le ministre assure que « la stratégie du gouvernement est de considérer l'État comme un acteur intelligent de l'économie servant les intérêts de notre nation».

Et de conclure: « Le colbertisme est de retour et c'est un bien ».

 

Ouais. Mais le Témoin s'interroge, toujours méfiant...

Qui va faire quoi et avec qui ?

Le BRGM et l'APE seront coactionnaires de cette société qui se consacrera essentiellement à l'exploration publique minière, ont indiqué à l'AFP des sources au ministère du Redressement productif. « L'exploration est le métier du BRGM, dont l'expérience est considérable et reconnue », a déclaré Vincent Laflèche, son président, qui a précisé que son établissement réalise un chiffre d'affaires de 100 millions d'euros, dont 10% à l'étranger avec notamment des activités de cartographie du sous-sol, qui permettent de repérer des gisements potentiels de minerais et autres ressources.

Interrogé sur un éventuel rapprochement, le cabinet de M. Montebourg n'a pas exclu des partenariats avec Eramet (voir ci-dessous), mais aussi avec le géant public du nucléaire Areva, producteur majeur d'uranium.

Sauf que, pour être partenaires, pour se trouver un objectif atteignable commun, il faut avoir des enjeux communs. La conduite d'Areva toutes ces années montre bien qu'on est loin de la transparence requise pour poser ses enjeux véritables au milieu de la table.

Et à quel prix ?

Si je lis bien la dépèche AFP, je lis : « [...] qui, ensemble vont investir entre 200 et 400 M d'euros sur cinq à sept ans. Ainsi donc, le BRGM investirait au bas mot 50% de son chiffre d'affaire (qui n'est pas le résultat d'exploitation, hors fiscalité et charges) ? On nous prend encore pour des c... !

Ensuite, et ça continue, il faut savoir que l'annonce de la création de la CMF a toutefois coïncidé avec celle des lourdes pertes annuelles (370 millions d'euros) du principal groupe minier français Eramet (celui que le ministre n'exclut pas d'envisager comme partenaire), qui subit de plein fouet les conséquences de la chute du prix du nickel, soit l'équivalent de l'enveloppe dont disposera la compagnie française. Quand allons-nous cesser de nous laisser mépriser au point de leur faire croire que nous allons avaler ça ?

 

Non, tout cela n'a rien à voir avec du partenariat. Et chez nous, les mafieux de l'orpaillage ont de beaux jours devant eux. Monsieur Montebourg, vous nous prenez pour des c... !

 



22/02/2014
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